Février - Mars 2014 à Moorea

La saison des pluies s'éternise... 
De violentes pluies s'abattent sur la Polynésie, accompagnées de rafales de vent qui provoquent des dégâts plus ou moins importants. Maisons et routes inondées, affaissements de terrains, arbres déracinés, toits de tôles envolés...
Parfois, même les ferries qui font la navette entre Tahiti et Moorea font demi-tour, c'est l'océan qui décide...les hommes doivent se plier à ses caprices : les îles du Vent sont en alerte orange.
Voici quelques images :

Bonne année 2014 !!!

     Meilleurs voeux de bonne et heureuse année 2014 !!!

Le blog en mode pause reprend !

Trois mois se sont écoulés depuis mon dernier article. Que s'est-il passé ? Je tente un bref résumé :
Novembre, au bout d'un an de négociations, nous sommes enfin propriétaires de Moorea Fun Dive. 
Nous déménageons, pour la troisième fois. 
Nous investissons les lieux :  maison et centre de plongée.
L'ensemble est pittoresque, de style polynésien et niché sous les arbres. L'air résonne en permanence de cris d'oiseaux.

 Un toit de palmes tressées pour l'un, un toit de tôle ondulée pour l'autre.  Charpente, cloisons, "murs", etc.. Tout est en bois, hélas très dégradé par les termites qui ont fait des ravages au fil des ans. 

 

Les semi-vacances sont terminées !!! Notre nouveau travail ne nous laisse guère de repos. Il faut être opérationnel dès 7h, et disponible pour les clients jusqu'à 18h. 
Le temps libre est occupé par le rangement, le nettoyage, les courses, la révision du matériel, la remise en état de la maison, les réparations dans l'atelier, le rafraîchissement du jardin, etc...

Christian part tous les matins aux commandes du bateau avec les clients. Ambiance conviviale, plongées  faciles, plongeurs sympas. Le plus difficile est le pilotage du bateau pour éviter les patates de corail affleurantes. 

Quant à moi, je passe beaucoup de temps dans mon bureau que je partage avec moustiques et geckos. 

Nous sommes au bord du lagon, pk 27,6 sur une très jolie plage. Les couchers du soleil sont fantastiques, féériques, incroyables !  

A la recherche de citrons verts

Ce dimanche débute avec une petite pluie fine, un ciel uniformément gris. L'océan est calme, on n'entend pas les vagues se casser sur le récif, il n'y a pas de vent pour chasser les nuages accrochés aux montagnes.

Joelle et moi nous avions prévu d'aller chercher des citrons verts dans la vallée d'Opunohu. A 9h, il pleut toujours mais on aperçoit quelques trouées de ciel bleu. Il fait 28°, nous partons en short avec nos sacs, équipées pour la pluie (non non, vous ne verrez pas de photos !)

 Le lieu de notre cueillette se trouve à seulement 10minutes de voiture, puis 300m à pied. Le chemin boueux s'enfonce dans la forêt, franchit un ruisseau, longe des bananiers ruisselants (comme nous.. et il fait 30°C, la saison des pluies s'annonce.. )

Personne ne semble s'occuper des bananiers dont les régimes "pendouillent " lamentablement. Les oiseaux et autres bestioles à quatre pattes ont commencé à faire des dégâts sur les petites bananes encore vertes. 

Joelle ne peut résister, armée de son couteau (suisse?) elle récolte ! Plus loin, sous un corossolier, gisent trois corossols à moitié dévorés. Il y a de beaux spécimens dans l'arbre, mais nous n'aimons pas trop ces fruits étranges.

Voici les citronniers :

La cueillette est facile, sur les citronniers et dans l'herbe mouillée au-dessous.

Belle ambiance côté montagnes : 

Nos sacs sont remplis de citrons verts, Joelle ajoute quelques pamplemousses.

Voilà un pamplemoussier :

Le pamplemousse ("Anani popaa" en tahitien") est vert et sa chair sucrée. Il peut avoir jusqu'à 25cm de diamètre et peser 2 kg !

Le citron vert ("Taporo" en tahitien) a une écorce fine et une chair bien verte, juteuse et parfumée. On en consomme tous les jours : avec le poisson et surtout en boisson rafraîchissante avec du gingembre râpé, hum..un délice.

De retour à la maison, notre récolte : 

Les requins citron de Moorea

Connaissez-vous ce requin ? C'est un requin citron, Negaprion acutidens, "mao arava" en tahitien.

Ces requins fréquentent les récifs coralliens, se déplaçant la plupart du temps assez proches du fond. 

On peut dire qu'ils font partie des "résidents de Moorea" à l'année, on les rencontre à chaque plongée sur les sites d'Opunohu, entre 11m et 20m de profondeur.

On les reconnait à la coloration de leur corps brun-jaunâtre (ou grise) dessus, plus claire au-dessous et à leurs deux nageoires dorsales en forme de faucille, de taille quasi identique. Leur museau est arrondi, leurs dents pointues.

Ils peuvent mesurer jusqu'à 3m80 !!! Ils se déplacent la bouche entrouverte, ce qui leur donne un air menaçant :

Mais c'est un requin prudent, qui a tendance à fuir si l'on tente d'approcher. 

C'est un chasseur de proies telles que poissons, crustacés, oiseaux, raies..

A cette époque de l'année (Octobre) les mâles, nerveux depuis un moment, sont partis en eau plus profonde pour s'accoupler avec les femelles adultes. 

Les mères donnent naissance tous les deux ans,  à des petits qui naissent déjà formés et qui mesurent de 45 à 80 cm. Il y a en général 6 à 12 juvéniles, qui vont se développer lentement dans les eaux peu profondes du lagon.

Rando "le col des trois cocotiers"

Nous partons faire une rando vers le col des 3 cocotiers, avec suffisamment d'eau et de courage pour tenter d'y arriver : il n'y a aucun panneau,  nous n'avons pas de carte IGN détaillée du massif montagneux, mais la météo est belle et on nous a donné quand même quelques indications. 

La première partie est facile, on monte au "Belvédère" en 4X4. Le Susuki chauffe, la route est raide jusqu'au belvédère, on s'arrête au bord de la route.

La vue sur le Mont Rotui (899m) est superbe. A Gauche, la baie d'Opunohu ; à droite, la baie de Cook.

Du belvédère jusqu'au Col des trois cocotiers, si l'on ne se trompe pas, il y a 2h de marche. Le sentier part dans la forêt, redescend dans les fougères géantes, enjambe un ruisseau. 

Les troncs des Mapé (le Chataîgnier tahitien) montent droit vers le ciel, leurs contreforts sont étonnants :

Nous faisons de petits cairns (tas de cailloux) aux bifurcations pour baliser le chemin que nous prendrons au retour. 

On nous a dit de bien suivre le chemin bordé de pierres moussues, on traverse une impressionnante bambouseraie. En tahitien, le bambou s'appelle "Ofe papaa".

Il y a peu de moustiques, peu de chants d'oiseaux, la forêt est assez silencieuse. 

Le sentier serpente dans la forêt, puis  grimpe un peu plus pendant les 30 dernières mn :

Le sentier suit la crête, la vue sur la côte Sud -Ouest de Moorea est superbe. 

Le col est situé entre les monts Mouaroa ( 880m) et Tohiea (1207m).

Il ne reste plus qu'un seul cocotier, les autres n'ont pas résisté à une tempête tropicale. Deux noix de coco ont germé et commencent à pousser :

On rentre par le même chemin, c'était une jolie balade !

La nouvelle maison, côté montagne

Septembre : Nous habitons maintenant dans une jolie maison, non pas côté lagon mais côté montagne, à 4km du centre de plongée. L'endroit est tranquille, il y a quatre maisons dans un jardin clos. De l'autre côté de la route, se trouve le "snack Mahana" où l'on mange à l'ombre des arbres, en bord de lagon, les pieds dans le sable.

Nous avons déménagé en emmenant avec nous trois chatons que nous ne pouvions  abandonner. Ils sont très mignons et nous tentons de les éduquer, pas facile pour moi qui ne connaît rien, mais absolument rien à la psychologie des chats !!!

Le terrain, côté lagon : on s'installe là en fin de journée, pour contempler les nuages, les oiseaux, les reflets dans  l'eau.

Armé de ses jumelles, Christian passe du temps à chercher le souffle des baleines derrière le récif:

Les pêcheurs vendent leurs poissons sur le bord de la route. Ces deux dorades coryphènes (mahi-mahi) sont un peu trop grosses pour nous ! On achète un morceau de thon rouge.  Il y a un kilo de poisson dans chaque sac plastique :